Autonomie – Confiance – Lâcher-prise : bien vivre sa parentalité

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En tant que parents, l’objectif est souvent d’offrir à nos enfants ce que l’on a reçu pour qu’ils profitent comme nous. C’est aussi parfois leur offrir ce que l’on n’a pas eu, pour qu’ils n’aient pas à subir ce qu’on a vécu…ou cela dépend des situations. L’autonomie ça a l’air d’être un terme qui laisse penser qu’on ne s’occupe pas de son enfant. Etre autonomie signifie être capable d’agir sans l’aide d’autrui, c’est ce que devra faire votre enfant quand il rentrera à l’école, quand il mangera à la cantine, quand il prendra son premier appartement…

« Les enfants grandissent même sans parents »

Proverbe japonais

Laisser son enfant prendre son autonomie c’est lui permettre de se construire et de gagner confiance en lui. N’avez-vous jamais rencontré quelqu’un qui ait remis en cause un travail que vous avez eu du mal à faire ? Souvent dans ces situations, il est difficile de recommencer, on doute, on redoute, on recule… on perd un peu confiance en soi.

Laisser de l’autonomie à ses enfants produit exactement l’inverse : cela leur permet de prendre confiance en eux, d’être plus débrouillards, réactifs, créatifs,… plus épanouis. Alors comment laisser de l’autonomie quand la vie quotidienne est un combat permanent ? C’est l’idée de cet article de suggérer des pistes qui ont déjà fonctionné…et qui sont faciles à mettre en place !

Déterminer vos 3 valeurs prioritaires en tant que parent

Finalement être parent c’est savoir ce que l’on veut transmettre à nos enfants. C’est la 1ère question à se poser. Est-ce que je veux que mes enfants soient : respectueux, compétitifs, adaptables, agiles, communiquant, disponibles, encourageants, épanouis, heureux, endurants, forts, créatifs, intuitifs, avec du leadership, indépendants, modestes, motivés, perspicaces, philanthropes, résolus, sages, sincères,…

Quel que soit l’âge de vos enfants, c’est bien la 1ère question à vous poser ! Choisissez les 3 principaux pour vous, cela n’exclut en rien les autres, mais il faut savoir se concentrer sur l’essentiel. Faites le point sur vos enfants et ces valeurs : s’ils ont déjà les 3, alors continuez ainsi, vous avez donc bien réussi à leur transmettre l’essentiel… vous pouvez en discuter avec eux aussi. Par exemple, il est possible de raconter une histoire à son enfant de 2 ou 3 ans sur l’importance du respect (il y a beaucoup de contes pour enfants sur le respect, des histoires de sorcières ou de crapaud transformés ;), c’est aussi possible à 14 ans : à travers les réseaux sociaux, il est possible d’échanger sur l’importance de respecter l’autre. Soyez toujours pratique, rien ne vaut la démonstration.

Et si votre enfant n’est pas le meilleur à l’école et qu’il a ces valeurs, alors vous avez réussi le plus important pour vous. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas ajouter des valeurs, faire passer des messages, mais il faut préserver votre enfant de votre propre perfection… ou imperfection, elle vous est propre, elle ne lui appartient pas.

Rendez vos enfants autonomes

Vous l’avez compris, il n’est pas possible de se battre sur tous les tableaux. Il faut identifier vos priorités. C’est déjà plus facile si vous êtes en phase avec vos valeurs. Mais ce qu’il faut aussi savoir c’est que nos propres expériences ne peuvent que rarement servir l’intérêt de nos enfants. Nous apprenons tous par l’expérience. Aussi, il est essentiel pour un enfant de faire des erreurs ET de les assumer pour pouvoir évoluer. C’est comme ça qu’il se renforce, qu’il prend confiance en lui, qu’il gagne sa propre estime de lui. Peut-être que vous-même vous manquez de cela, posez-vous la question de comment vous avez grandi ? Est-ce que vos parents vous ont couvé à outrance ou laisser tellement de liberté que vous vous sentiez seul ? Quelles sont les erreurs que vous avez faites quand vous étiez enfant/ado ? Parce que OUI, vous en avez faites. Et BONNE NOUVELLE, vous en ferez toujours en tant que parents, même après avoir lu cet article… parce que vous êtes humain et que l’erreur est inhérente à l’apprentissage.

Fixer la destination et garder le cap

Alors pourquoi se donner cette peine ? Parce que vous cherchez la paix, vous cherchez à ce que vos enfants soient heureux, épanouis ? Alors Lâcher-prise : il ne lit pas, ne le forcez pas à lire à coup de leçon de morale, trouvez un biais : faites un jeu, raconter lui l’histoire, faites lui lire une recette de cuisine et préparer le repas ensemble, sans s’en rendre compte, de manière ludique il va lire et peut-être qu’un jour cela suffira à lui donner l’envie de se mettre à la littérature et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave, il a sûrement d’autres talents.

Il regarde la TV toute la journée ? Et bien fixer un cadre : c’est OK et c’est X heures par jour ou le week-end. Ne le priver pas de sa passion, c’est contre-productif : il ne fera pas ce que VOUS avez envie. Eviter tant que c’est possible le chantage, c’est beaucoup moins valorisant. Mais parfois le chantage peut aussi être intéressant : 1H de plus de Wifi contre un repas préparé pour la famille (et tout le monde y gagne). Quoi qu’il en soit soyez CLAIR, aucun sous-entendu. Faites-lui confiance !

Eviter les sanctions si elles n’ont pas été communiquées à l’avance : en clair, priver votre enfant d’aller à l’anniversaire de son copain parce qu’il n’a pas fait ses devoirs, si vous ne lui aviez pas dit avant que c’était une condition (et que vous ne vous êtes pas engagé vis-à-vis du parent du copain ;), c’est une mauvaise idée : tant pour son développement social que pour le développement de la confiance en autrui (injustice : les règles changent sans qu’il en soit prévenu).

Réjouissez-vous !

Et oui, curieux non ? Mais en fait, si votre enfant s’épanoui dans une activité, même si cette activité ne vous plait pas, vous pouvez peut-être vous réjouir… ou vous posez la question de pourquoi ce n’est pas réjouissant pour vous ? Et ce travail à faire sur vous aura un merveilleux impact sur votre vie personnelle et familiale. Alors, vous commencez quand ?